Recherche en cours avec l’artiste Fernande Forest pour le projet Création-duo-diffusion du Centre SAGAMIE (Alma) et de Caravansérail (Rimouski)
29 novembre au 3 décembre 2021 | Résidence de recherche-création au Centre SAGAMIE
1er septembre au 8 octobre 2022 | Exposition en duo à Caravansérail
7 novembre au 11 décembre 2022 | Exposition en duo au Centre SAGAMIE
Expérimentations personnelles en résidence au Centre SAGAMIE
Présentation du DUO
Mariane Tremblay
Particulièrement sensible à l’étrangeté fabuleuse des variations de la perception, Mariane Tremblay expérimente de manière protéiforme la faculté d’émerveillement, l’éloquence du silence visuel et le potentiel de l’état de solitude de lieux et d’objets rencontrés. Avec un intérêt grandissant pour l’insondable et ce qui dépasse l’entendement, les œuvres découlant de ses recherches explorent et captent petits et grands phénomènes du monde, latents ou évidents, pour en détacher une poésie nouvelle et établir une esthétique de la rareté. Oscillant entre les deux pôles du contemplatif et du rationnel, son approche de recherche-création frôle la sérendipité (capacité à découvrir sans chercher), comme un rapport au monde résolument ouvert à l’inattendu. Constitués par une vaste gamme de procédés techniques et de matériaux significatifs, ses corpus se déclinent en installations, sculptures, photographies, dessins et vidéos, dont l’ensemble éveille un réseau de liens symboliques et les œuvres se répondent entre-elles, comme des clins d’œil.
Imprégnée de la campagne jeannoise où elle a grandi, Mariane Tremblay vit et travaille entre Saguenay et Alma. Elle est détentrice d’un baccalauréat interdisciplinaire en arts et d’une maîtrise en art de l’Université du Québec à Chicoutimi. Son travail en arts visuels a été présenté au cours de la dernière décennie dans des expositions individuelles, collectives et des événements à travers le Québec et en Colombie. En 2020 naît le Club de prospection figurée, un collectif co-fondé avec l’artiste Magali B. Marchand dont le premier opus prospecte les relations poétiques traversant les idées de forêt affective et d’acuité perceptive menant à un imaginaire de la nature renouvelé, réenchanté. Prenant goût à la co-création, elle multiplie les occasions de travailler en duo avec d’autres artistes à travers des projets satellites de sa recherche artistique personnelle. En complément de sa pratique en atelier, elle collabore graphiquement ou en mots à des éditions variées parues au Québec, en France et en Allemagne.
Fernande Forest
Mon esthétique est épurée. Mes sujets, plantes indigènes pour la plupart, semblent flotter sur des surfaces souvent noires. Récemment j’expérimente, grâce aux technologies de l’image, la perte de données numériques dans mes photographies hyper réalistes. Il n’en demeure que des couleurs, des signes, des symboles, comme des traces fossiles qui viennent s’arrimer au réel et renouveler mon interprétation de la botanique. En résumé, mon travail en photographie crée des filiations entre le végétal, le scientifique et notre humanité en révélant le réel et en le magnifiant. Mes œuvres cherchent à faire émerger, de façon tangible, la force vitale et créatrice qui nous est commune et qui pousse tous les organismes vivants à s’épanouir en évoluant grâce aux mélanges, aux risques et aux renouvèlements que les rencontres provoquent.
Née à Bonaventure en Gaspésie, Fernande Forest vit à Rimouski au Bas-Saint-Laurent où elle a une pratique en arts visuels depuis plus de 30 ans. Sa recherche est axée sur le vivant, principalement sur les végétaux. Depuis ses débuts en photographie, elle utilise le numériseur comme caméra macro, ce qui l’a amené récemment à la microscopie scientifique. Designer graphique de formation possédant son propre studio, elle a complété en 2014 un cours de deuxième cycle en étude de la pratique artistique. Elle a réalisé de nombreuses expositions solos et collectives présentées au Canada en France et en Pologne. Elle a participé à des symposiums et des événements de création in situ telle la Rencontre photographique du Kamouraska. Elle réalise des œuvres dans le cadre de la politique d’intégration des arts à l’architecture et est boursière du CALQ et du CAC en 2019.
Mariane Tremblay
Mariane Tremblay is particularly attuned to the fabulous strangeness of perceptual variations. In a protean manner, she explores the faculty of enchantment, eloquence of visual silence and solitude potential of the places and objects she encounters. Demonstrating an increasing interest for the unfathomable and that which is beyond understanding, the works resulting from her research explore and capture the small and great phenomena of the world, whether latent or evident, to bring out a new poetry and establish an aesthetics of rarity. Alternating between the contemplative and rational poles, her research-creation verges on serendipity (the capacity of discovering without looking), like a resolutely open relation to the unexpected. Made up of broad range of technical processes and significative materials, her body of work variously takes shape in installations, sculptures, photographs, drawings and videos that, viewed as a whole, awakens a network of symbolic links in which the works correspond with one another through knowing glances.
Deeply influenced by the countryside of the Lac Saint Jean region, Mariane Tremblay lives and works between Saguenay and Alma. She holds a BA in interdisciplinary arts and a MFA from Université du Québec à Chicoutimi. Her visual arts work has been presented over the last decade in solo and group exhibitions and as part of events throughout Quebec and in Columbia. In 2020 she cofounded, along with the artist Magali B. Marchand, the collective Club de prospection figurée, the first creation of which surveys the poetic relations inherent in the ideas of an affective forest and a perceptive acuity leading to a renewed and reenchanted imaginary of nature. Having acquired a taste for co-creation, she multiplied the opportunities to do work in duo with other artists by proposing satellite projects to her artistic practice. Alongside her studio work, she contributes, either as a graphic artist or writer, to various publications put out in Quebec, France and Germany.
Fernande Forest
I work with a pared down aesthetic. My subjects, for the most part native plants, appear to float on surfaces that are often black. Using image technologies, I recently experimented with the loss of digital image data in my hyperrealist photographs. The only things that remain are colours, signs, symbols, such as fossil traces which connect with the real and renew my interpretation of botany. In short, my photographic work creates filiations between plants, science and our humanity by revealing the real and magnifying it. My works seek, in a tangible way, to bring forth the vital and creative force we share and which drives all living organisms to flourish by evolving thanks to intermixing, risks and renewals that encounters bring about.
Born in Bonaventure in the Gaspésie region, Fernande Forest lives in Rimouski in the Bas-Saint-Laurent region where she has been practising visual arts for over 30 years. Her research is centred on life forms, primarily plants. Since her beginnings as a photographer, she has used the scanner as a macro camera, which has recently led her to make use of scientific microscopy. Trained as a graphic artist with access to a studio of her own, in 2014 she completed an undergraduate course in research-creation. She has presented many solo and group exhibitions in Canada, France and Poland. She participated in symposia and site-specific arts events, among which the Rencontre photographique du Kamouraska. She creates works as part of the integration of arts and architecture policy. In 2019 she was awarded grants from the CALQ and the CCA.
Source : https://www.sagamie.com/blogue/mariane-tremblay-et-fernande-forest
mariane tremblay 